Le guide par pays des formalités pour voyager à l’étranger en 2025

Voyager en 2025, c’est plus simple sur le papier, mais plus exigeant dans les faits. Les États généralisent les visas électroniques, renforcent les contrôles et introduisent de nouvelles autorisations comme l’ETA ou l’ETIAS.

Ce guide vous propose un tour d’horizon complet des formalités de voyage actualisées, pays par pays, avec les nouveautés, les documents à prévoir, les pièges à éviter et les contraintes cachées.

Quelles formalités en 2025 pour voyager à l’étranger ?

Les grands principes à connaître

Différences principales

Visa classique

• Nécessite un rendez-vous à l’ambassade/consulat, des documents justificatifs, parfois un entretien.

• Permet des séjours longs, études, travail, etc.

• Apposé physiquement dans le passeport.

e-Visa

• Démarche 100 % en ligne, plus rapide et simple que le visa classique.

• Nécessite parfois des justificatifs (photo, passeport, etc.).

• Pour des séjours touristiques ou d’affaires courts à moyens selon les pays.

ESTA

• Autorisation électronique pour les voyageurs exemptés de visa classique pour les USA.

• Procédure très simple et rapide (formulaire en ligne, réponse sous 72 h).

• Valable 2 ans ou jusqu’à expiration du passeport ; permet plusieurs séjours de 90 jours maximum chacun.

• Ne permet ni de travailler ni de rester plus de 90 jours.

ETA

• Similaire à l’ESTA, mais pour d’autres pays (Canada, Australie, etc.).

• Procédure simplifiée, destinée aux voyageurs de pays exemptés de visa.

• Pour des séjours courts, généralement tourisme ou affaires.

ETIAS

• Version européenne de l’ETA, obligatoire à partir de fin 2025 pour les voyageurs actuellement exemptés de visa pour l’espace Schengen.

• Procédure en ligne, autorisation pour des séjours courts (tourisme, affaires, transit).

EES

• Ce n’est pas une autorisation de voyage, mais un système informatique de contrôle automatisé des entrées et sorties de l’espace Schengen.

• Il remplace le tampon manuel sur le passeport.

Quels sont les documents obligatoires pour voyager ?

Les formalités par région du monde

🌍 Europe

• Espace Schengen : l’ETIAS devient obligatoire fin 2025 pour les voyageurs non-européens. L’EES est déjà en place.

• Royaume-Uni : l’ETA est exigée pour tous les ressortissants étrangers dès avril 2025. source

• Bulgarie et Roumanie : elles rejoignent pleinement l’espace Schengen en 2025.

🌏 Asie

• Thaïlande : l’ETA et l’e-Visa sont généralisés.

• Inde, Vietnam, Cambodge : e-Visa obligatoire.

• Chine : visa classique pour la plupart, e-Visa limité à certaines nationalités.

🌍 Afrique

• Afrique du Sud : lancement de l’ETA.

• Maroc, Tunisie, Sénégal : pas de visa pour les Européens, mais conditions d’entrée à vérifier.

🌎 Amériques

• États-Unis : ESTA obligatoire.

• Canada : eTA obligatoire pour les arrivées par avion.

• Mexique, Brésil, Argentine : pas de visa pour les Européens pour un court séjour.

🌎 Océanie

• Australie : eVisitor ou ETA requis.

• Nouvelle-Zélande : NZeTA obligatoire.

Focus sur les pays qui changent leurs règles en 2025

Certains pays introduisent de nouvelles formalités dès cette année. Voici les plus marquants :

Le Royaume-Uni impose l’ETA à tous les voyageurs exemptés de visa, y compris les ressortissants de l’UE, dès le 2 avril 2025. La demande se fait en ligne, coûte environ 10 £ et reste valide 2 ans ou jusqu’à l’expiration du passeport.

La Thaïlande étend l’usage de l’ETA et de l’e-Visa à davantage de nationalités. Même si vous étiez exempté jusqu’ici, il faudra désormais faire une demande en ligne avant de partir.

L’Afrique du Sud lance aussi son système d’ETA en 2025 pour simplifier l’entrée des touristes étrangers.

Israël applique également une ETA depuis janvier 2025. Les modalités varient selon la nationalité, donc mieux vaut vérifier sur le site officiel.

Focus voyage aux USA – faut-il un visa pour les États-Unis ?

Pour un séjour touristique, d’affaires ou en transit de moins de 90 jours, la majorité des voyageurs européens (dont les Français) n’ont pas besoin de visa classique. Ils bénéficient du programme d’exemption de visa (Visa Waiver Program, VWP), qui permet d’entrer aux États-Unis avec une simple autorisation électronique appelée ESTA. En revanche, si vous comptez travailler, étudier ou rester plus de 90 jours, vous devrez demander un visa adapté auprès de l’ambassade ou du consulat américain.

L’ESTA est-il obligatoire pour voyager aux États-Unis ?

Oui, l’ESTA (Electronic System for Travel Authorization) est obligatoire pour tous les voyageurs relevant du VWP, y compris les enfants, quel que soit le mode d’entrée (avion, bateau ou, depuis 2022, par voie terrestre).

L’ESTA n’est pas un visa : c’est une autorisation électronique à obtenir avant le départ. Elle permet d’embarquer vers les États-Unis, mais l’entrée sur le territoire reste à la discrétion de l’officier d’immigration à l’arrivée.

Comment obtenir l’ESTA ?

• Demande en ligne sur le site officiel (esta.cbp.dhs.gov) ou via l’application mobile officielle.

• Coût : 21 $ par personne (paiement par carte bancaire uniquement).

• Délais : la réponse est souvent immédiate, mais il est recommandé de faire la demande au moins 72 h avant le départ.

• Validité : 2 ans ou jusqu’à expiration du passeport. Plusieurs séjours possibles, mais chaque séjour ne doit pas dépasser 90 jours.

• Passeport requis : biométrique ou électronique, en cours de validité et valable au moins 6 mois après la date prévue de retour.

Attention aux sites non officiels : de nombreux sites privés proposent de faire la demande à votre place, mais facturent des frais supplémentaires inutiles. Passez uniquement par le site officiel ou l’application recommandée par le gouvernement américain.

Qui n’est pas éligible à l’ESTA ?

• Les personnes ayant voyagé dans certains pays à risque (Iran, Irak, Syrie, etc.) depuis 2011.

• Celles qui souhaitent rester plus de 90 jours ou travailler/étudier.

• Celles à qui l’ESTA a été refusé : il faut alors demander un visa classique.

Le passeport est-il nécessaire ?

Oui, un passeport biométrique ou électronique est obligatoire pour voyager aux États-Unis avec une ESTA. Il doit être en cours de validité et, dans la plupart des cas, valable au moins 6 mois après la date prévue de retour.

Un permis de conduire, même international, ne permet pas d’entrer sur le territoire américain.

Points d’attention et pièges à éviter

• Billet aller-retour ou de continuation exigé : vous devez pouvoir prouver que vous quitterez les États-Unis dans les 90 jours (billet d’avion ou de croisière).

• Assurance voyage fortement recommandée : les frais médicaux sont très élevés aux USA, une bonne assurance est indispensable même si elle n’est pas obligatoire.

• Mise à jour de l’ESTA : en cas de changement de passeport, de nom ou de situation, il faut refaire une demande.

• Sites frauduleux : vérifiez toujours que tu es sur le site officiel (.gov), méfiez-vous des intermédiaires qui sur-facturent ou collectent vos données personnelles.

Peut-on voyager avec un permis de conduire ?

Non, il n’est pas possible de voyager à l’étranger uniquement avec un permis de conduire.

Le permis de conduire français, même s’il est reconnu comme une pièce d’identité officielle en France, ne remplace pas le passeport ou la carte nationale d’identité pour voyager à l’étranger. Il ne certifie pas la nationalité et n’est pas accepté comme document de voyage par les autorités étrangères, que ce soit pour monter à bord d’un avion ou pour passer une frontière internationale, y compris dans l’Union européenne ou hors d’Europe. Le permis de conduire sert uniquement à justifier vos droit de conduire sur place, pas à voyager.

Les frais cachés et pièges à éviter

Voyager en 2025, ce n’est pas seulement une affaire de billets d’avion. Voici ce que les voyageurs oublient souvent de prévoir et les pièges à éviter :

• Frais de dossier : les ETA ou e-Visa sont rarement gratuits. Selon le pays, cela peut aller de 5 à 40 euros.

• Sites non officiels : de nombreux sites peu fiables proposent des demandes de visa à prix majorés. Attention aux arnaques !

• Avance de frais médicaux : même avec la CEAM (Carte Européenne d’Assurance Maladie) dans les pays couverts, il faut souvent avancer les frais d’hôpital. Et hors Europe la CEAM ne sert à rien.

• Preuves à l’embarquement : certains pays peuvent refuser l’embarquement si les documents d’entrée ne sont pas présentés à la compagnie.

Assurance voyage : obligatoire ou indispensable ?

Dans plusieurs pays, l’assurance voyage est exigée pour l’obtention du visa ou simplement pour entrer sur le territoire. C’est le cas de :

• Cuba, Russie, Algérie : sans assurance, l’entrée est refusée. 🔗 Consultez notre article dédié sur les pays où l’assurance voyage est obligatoire.

• Canada, USA, Japon : elle n’est pas obligatoire mais fortement recommandée vu le coût des soins.

• Europe (CEAM) : permet à toute personne affiliée à un régime de Sécurité sociale français de bénéficier, en cas de besoin, de soins médicaux pendant un séjour temporaire en Europe, mais ce n’est pas une assurance voyage et elle comporte des limites. 🔗 Consulter notre article dédié à la Carte Européenne d’Assurance Maladie.

Une assurance voyage fiable doit couvrir :

• Les frais médicaux urgents

• L’hospitalisation

• Le rapatriement

• La responsabilité civile à l’étranger

🔗 Consultez aussi notre guide complet sur l’assurance voyage pour plus d’informations.

Ariane et les conseils voyages du Ministère des Affaires étrangères

Le service Ariane est proposé gratuitement par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour permettre aux ressortissants français de signaler leur présence à l’étranger lors d’un voyage, qu’il soit touristique ou professionnel. L’inscription se fait en ligne en quelques minutes : il suffit de créer un compte sur le site officiel, puis d’enregistrer chaque voyage avec les informations utiles (dates, pays visités, contacts d’urgence).

Pourquoi s’inscrire sur Ariane ?

L’inscription sur Ariane permet de recevoir, si la situation du pays le justifie, des recommandations de sécurité par SMS ou email, d’être contacté en cas de crise (catastrophe naturelle, troubles politiques, urgence sanitaire) et de permettre aux autorités françaises de joindre rapidement la personne de confiance désignée en cas de besoin. Ce service ne crée aucune obligation d’intervention de la part du ministère, mais il facilite la gestion de crise et l’assistance aux voyageurs.

Conseils aux voyageurs du Ministère des affaires étrangères

Avant de partir, il est fortement recommandé de consulter la rubrique officielle « Conseils aux voyageurs » du Ministère des Affaires étrangères, accessible sur le site France Diplomatie ou via l’application mobile dédiée. Cette rubrique fournit des informations actualisées sur la sécurité, les formalités d’entrée, la santé, les risques locaux et les contacts utiles pour chaque pays.

Conseils pour éviter les arnaques

Les arnaques liées aux visas sont en forte augmentation depuis la généralisation des demandes en ligne. Des plateformes non officielles peuvent prétendre vous aider, mais en réalité, elles multiplient les frais ou vendent des services inutiles. Pour vous protéger : assurez-vous toujours de passer par un site gouvernemental officiel (adresse en .gov, .gouv, etc.). Vérifiez que le paiement est sécurisé et ne communique jamais de données personnelles à un site douteux. En cas de doute, contacte directement l’ambassade ou consulte les sites institutionnels.

Mises à jour 2025 : reste informé !

Les formalités d’entrée peuvent évoluer rapidement en fonction de la situation sanitaire mondiale, de crises géopolitiques ou de nouvelles politiques migratoires. Ce qui est valable aujourd’hui peut être modifié demain.

Pour éviter toute mauvaise surprise, nous vous conseillons de vérifier les conditions d’entrée jusqu’à la veille du départ sur les sites officiels. Vous pouvez aussi vous abonner aux alertes voyageurs de France Diplomatie ou de l’ambassade du pays concerné.

Conclusion

Voyager en 2025 demande un peu plus d’organisation, mais ce n’est pas une corvée. C’est l’assurance d’un départ serein et sans stress.

Retenez ceci :

• Anticipez les démarches

• Vérifiez les sites officiels

• Protégez-vous avec une bonne assurance

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